-Poèmes d'amour-

 

L'Amoureuse

Baisers tendres sur ton âme chérie
Oraison à ton être tout entier
Nul ne connaît l’amour jamais tari
Nul sinon ces quelques vers appréciés
Etendus sur ce papier anoblis

Sais-tu, mon amour, combien je voudrais
Apporter à ton cœur ce que tu rêves
Indolente exigence je ferais
Non sans espérer une douce trêve
Tenue entre tes bras, tes doigts distraits

Viens donc te reposer contre mon sein
Aguicheuse tentation qui est tienne
Laisse donc les autres et leurs noirs desseins
Et reste dans mon palais d’obsidienne
N’oublie pas que tu n’auras pas besoin,
Tyranniques amours qui sont les miennes
Ici de liberté, d’eau et de pain
Niché dans mon alcôve d’olympienne

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Complainte d'un soir

Du ciel immense
Sanctus Spiritu
A la terre dense
Qui parle et où

Les âmes s'échapent
De leur long débacle
Murmures et frapent
Et disent à l'Oracle

Quand la lune
Pâle et blême
Grave les runes
De ceux qui s'aiment

Je lui chuchote
D'un air entendu
Ces douces notes
Ces phrases perdues

Quand la nuit pleure
Ces anges déchus
Je la prie, cette soeur
Et je ne la crue

Quand les sylphides
Et les douces fées
Belles et limpides
Se mettent à danser

Alors je ne peux
Resister à pleurer
Même si je ne veux
Ma faiblesse te montrer

L'Amour est une chose étrange
Qu'on éspère qu'on attend
Sentiment marqué de louanges
Des plus sombres démants

Et enfin les amants
Des plus anciennes légendes
Qui en leur temps
Refusait on leur demande

Homme à la plume blanche
Qui glisse sur le papier
Arbre de ma branche
Déplis mon âme froissé

Mes lèvres immobiles
Osent se délivrer
De leurs féroces fils
Et enfin te chanter

Qu'en se douloureux anathème
A jamais je t'aime

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Naissance d'un Ange

Le lys pur et blanc
A decouvert en son flanc
Et à sa grande surprise
Qu'une chose été mise

Sanglant et mortel
Mais doux comme Velour
Raignant éternel
Et portant le nom d'Amour

De deux âmes diaphanes
Qui sont à jamais liées
Eut un ange qui s'est créé
Langueurs océanes

De ses ailes blanches
Ont volées les plumes
Les feuilles flanches
Les pétales de brumes

S'enflamment de cet étrange
Qui à son tour se vange
Et pleure en un long sanglot
Des diamants dans les flots

La nuit nous protège
Amants immortels
Enfouis dans la neige
Des rêves rééls

Je t'aime mon amour
Et ensemble nous avons
Créé cet ange qui court
Vers la fin de sa raison

Mais tous le disent
L'amour est fou
Je suis permise
De naître en nous

Mon ange éternel
Mon âme même
Juste te rapelle
Que je t'aime!

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Une rose pour celui...

Une rose pour celui
Qui est plus que ma vie
Des larmes s'ecoulent
Du bonheur où roule
La chaleur du coeur
Arcane de la peur
Et des temps troubles
Esprit de nos doubles

Demons et liesse
Feinte de paresse
De nos levres entendues
Notre ego disparu
Retrouve l'entité
Des rêves et des pensés
Amour ennivrant
Temps defilant
Mais l'eternité
A jamais présenté